“En commun”

1994-3

28 septembre – 4 décembre 1994

Alfred Manessier

1995-1

13 janvier – 27 février 1995

Richard Guino

1995-2

31 mars – 15 avril 1995

La Jeune Gravure Contemporaine

1995-3

1er juin – 31 juillet 1995

Cinémagie, premières images, nouvelles images

1995-4

15 septembre – 27 novembre 1995

Jean Bazaine

1996-1

12 janvier – 26 février 1996

Manufacture de Sèvres

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29 mars – 22 avril 1996

Le dessin graphique & identités du graphisme

1996-3

7 juin – 29 juillet 1996

Charles Lapicque

1996-4

20 septembre – 1e décembre 1996

Cette exposition n’est pas une rétrospective du travail de l’artiste. La majorité des œuvres réunies ici provient de la collection particulière d’une antonienne, Madame Elmina Auger (1897-1989).

Amie fidèle de Lapicque dès 1925, elle a joué un rôle important dans la formation spirituelle de l’artiste.

Sans renier l’héritage artistique des aînés, il est nécessaire de considérer l’espace pictural comme un immense domaine inexploré où tous les moyens de conquête sont à disposition. Charles Lapicque fait partie de ces artistes pour qui la démarche créatrice doit prendre ce goût du risque, de l’aventure et de l’innovation. En trouvant un espace à perspectives multiples, l’artiste «ouvre à la peinture d’immenses possibilités nouvelles.» (Jean Bazaine).

Aux contraintes imposées de la création, Lapicque répond avec allégresse par le jeu des perspectives et des espaces multiples,

par l’emploi peu conventionnel de la couleur, par l’utilisation du gestuel comme moyen et de l’abstrait comme base de sa figuration.

Inventif, il s’oblige à ne jamais suivre les recherches de la peinture de son époque, ni s’enfermer dans une quelconque tendance artistique.

En s’accordant une liberté illimitée, il réinvente une nouvelle interprétation figurative de l’apparence.

La variété des thèmes de son œuvre témoigne d’un imaginaire débordant et leur traitement pictural, d’un inapaisable sens de la provocation.

La surprise et le nouveau sont les principes même de la démarche de Lapicque : «L’œuvre doit être quelque chose d’inattendu, voire de déconcertant.».

L’exposition, avec des œuvres datant de 1939 à 1985, nous permet de découvrir ou redécouvrir le parcours singulier de Charles Lapicque.

Pierre Pallut

1997-1

10 janvier – 3 mars 1997

Né en 1918, Pierre Pallut fait partie des héritiers de la longue tradition de la Peinture française. La tâche qu’il s’est assignée, et qui reste constante dans son parcours pictural, consiste à assouvir un besoin continuel : approfondir sa compréhension des possibilités de la peinture, véritable sujet de ses toiles.

Dès 1948, l’harmonie et la musicalité de sa palette attirent l’attention et l’estime de Bonnard et Braque. Un tel soutien nous éclaire sur son engagement plastique et spirituel. Fidèle aux émotions, aux inquiétudes et à la discipline du début, Pallut développe sa longue et patiente quête de la Lumière, en marge des écoles et des modes. L’obsession est poussée jusqu’à l’élimination de tout artifice, s’en tenant à une utilisation strictement nécessaire d’une gamme de couleurs limitée à quelques pigments : faire sourdre cette lumière si particulière «d’une aube à peine audible»1.

Le choix des œuvres présentées à la Maison des Arts (une quarantaine d’œuvres sur toile et sur papier allant de 1946 à 1994) retrace la démarche vécue avec ténacité de cet artiste pour qui l’Art doit rester une «affaire de cœur et une haute exigence spirituelle»1 dont «la moindre tricherie et la moindre défaillance ne pardonnent pas.»2.

 

1 François Mathey, Conservateur du Musée des Arts Décoratifs – Paris –

2 Jean Bazaine «Le temps de la peinture» – Paris, Flammarion 1990 –