La BD, arrêt sur Imaginaire

27 avril > 26 juin 2005

Avec Philippe Buchet, Philippe Druillet, Fred, André Juillard, Marc-Antoine Mathieu, José Luis Munuera, Lidwine et José Roosevelt

L’auteur de bande dessinée a quelque chose à rendre visible, conjuguant pour cela l’amour de ce qu’il raconte et la science de son métier.

Alors, au service de la narration, l’élaboration d’un langage graphique alerte et enlevé suppose que le dessin de bande dessinée, remis en valeur au XIXème siècle soit d’abord un dessin de réflexion.

Pour nourrir notre affectivité et nous inciter à la rêverie, il doit faire preuve de la direction de ses personnages, de son sens du montage, de son originalité, de la qualité de son trait et de la couleur employée.

Il a à sa disposition, pour une lecture immédiate et fugace, deux systèmes de narration hérités du Moyen-Âge, la case (qui renvoie à un récit syncopé) et la bande (à un déroulement fluide du récit), l’ellipse, l’espace vide entre les cases, pour impliquer dans le processus créatif. Par rapport à l’action contée, tout son effort se concentre alors sur l’expressivité de ces paramètres.

Chaque image est ainsi un idéogramme dont le décodage est clair mais non évident.

La présentation d’une centaine de planches, de crayonnés et de mises en couleur nous invite à la lecture d’un média malléable et souple, un art vivant et autonome dont le seul but est de donner consistance à l’imaginaire.

2005-2