La Mésopotamie : redécouverte d’une civilisation ancienne

24 octobre > 15 février 1997

Avec le concours du Département des Antiquités Orientales du Musée du Louvre

Parallèlement à l’ouverture au Musée du Louvre de plusieurs salles de l’Antiquité orientale, la Maison des Arts d’Antony réalise l’exposition « Redécouverte d’une civilisation ancienne : la Mésopotamie ».

Cette manifestation est le fruit d’un travail commun avec le Département des Antiquités Orientales du Musée du Louvre, qui accorde à la Maison des Arts un prêt exceptionnel de moulages datant du XIXème siècle.

Pour situer un peu plus précisément le sujet de cette exposition, il convient de rappeller qu’en 1843, au Proche-Orient, les premières fouilles font sortir de l’oubli une civilisation aussi ancienne et brillante que celle de l’Égypte qui s’est épanouie sur les rives du Tigre et de l’Euphrate : la civilisation mésopotamienne qui inventa il y a 5 000 ans écriture, littérature, sciences…

L’exposition de la Maison des Arts convie à la redécouverte (qui se poursuit aujourd’hui encore) de ce passé mésopotamien, résultat de patients travaux d’exploration associant étroitement archéologie et épigraphie.

A travers les moulages du Musée du Louvre, moulages qui constituent parfois la seule trace de chefs-d’œuvres détruits depuis, se lisent les moments forts d’une histoire mouvementée et violente : moins isolée que l’Égypte, pays fertile, la Mésopotamie était le lieu de transit, le paradis convoité de tous temps par différents peuples et cultures voisins. De ce creuset est née une civilisation originale sans cesse adoptée par les nouveaux venus et dont le rayonnement s’étend jusqu’en Anatolie, en Syrie, en Iran et en Asie centrale.

Jusqu’au XVIIIème siècle, l’Occident ne connaissait de ce monde orienta que ce qu’en rapportent la Bible ou les auteurs grecs et romains.

Deux facteurs concourent au commencement des fouilles dans cette région :     

• le souci de replacer les écrits bibliques dans leur contexte historique en recherchant des traces matérielles conformément à l’esprit scientifique et pragmatique du XIXème siècle.

• l’acharnement, la passion et le courage d’une poignée de diplomates-archéologues (Botta, Place, Layard…) qui ont marqué ainsi les premières étapes de cette aventure inattendue.

Le terme Mésopotamie, du grec Mesos (milieu) et Potamos (fleuve), « le pays entre les fleuves » désigne la région qui s’étend entre l’Euphrate et le Tigre avec la région de Babylone, le pays de Sumer dans la basse plaine de deux fleuves qui forme un vaste et fertile delta aujourd’hui prolongé par des marais.

Par sa diversité géographique et sa situation privilégiée, le Proche-Orient forme comme un pont jeté entre les mers orientales et la Méditerranée, propice aux échanges commerciaux et par conséquent, convoitée ; de nombreux peuples, de langues et d’origines diverses ont ainsi occupé cette région de l’Asie : Sumériens, Akkadiens, Babyloniens, Amorrites, Hittites, Assyriens, Mèdes, Perses…

L’exposition présentera deux thèmes fondamentaux de la région et de la période concernées : les croyances et la guerre (les victoires et les conquêtes).

Les éléments constitutifs de l’exposition (moulages, objets, dessins, photographies d’œuvres originales, gravures réalisées au XIXème siècle pendant les fouilles, textes et cartes) seront mis en scène selon les civilisations représentatives de la Mésopotamie d’un point de vue chronologique, à savoir : Sumer-Akkad, les Hittites, l’empire assyrien, les Mèdes et les Perses.

1997-3