Manières de voir

26 octobre 2001 > 6 janvier 2002

Avec Becka, Favre, Flandrina, Jalain, Slvador, Verdier, Wolff

Née des besoins de la peinture – il s’agit d’offrir au regard la chose même – la photographie, divulguée en 1839, va devenir très rapidement un nouveau champ de création autonome nanti d’un langage et de lois spécifiques jusqu’à en devenir l’instrument privilégié au service de l’information, du souvenir, de la fabrication d‘images et de l’illustration.

Cette multiplicité d’utilisations nous rappelle que la photographie est un produit de l’ère industrielle, qu’elle se nourrit d’énormes progrès techniques dont l’évolution ne cesse de bouleverser la vision et l’écriture des photographes. Mais ces perfections, notamment dans les systèmes médiatiques de communication (dont la photographie était la base), ont amené Becka, Favre, Flandrina, Jalain, Salvador, Verdier et Wolff à revoir l’histoire des techniques photographiques et tenter une démarche de ressourcement à la recherche d’une image volontairement primitive, fragile et aléatoire. Camera obscura, sténopé, calotype, ambrotype, collodion… répondent à leur aspiration créative, à leur souhait de s’éloigner d’une précision photographique devenue banale.

Pour ces photographes, la photographie est création ; elle est un moyen technique au service d’une esthétique picturale.

La trentaine d’oeuvres photographiques réunies ici témoigne de leur enthousiasme.

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