Michel-Henry

11 juin > 20 juillet 2014

La Maison des Arts présente une rétrospective de 65 ans de peinture consacrée à l’œuvre de Michel-Henry.

Personnalité spontanée et joyeuse, l’artiste surnommé « le peintre du Bonheur » occupe une place unique dans l’art actuel. Célébrant les charmes d’une nature aux couleurs éclatantes, il tourne le dos à la tristesse et à la mort pour nous transmettre une vision sereine de la vie et chanter la magnificence fugitive de la création. Il acquiert très tôt une célébrité internationale, puis l’intérêt de collectionneurs prestigieux.

Michel-Henry manifeste dès son plus jeune âge son goût pour la peinture, encouragé par sa mère Lily et son grand-père, peintre amateur. A l’âge de 18 ans, il présente une première toile « L’Hiver à travers la baie » au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts au Palais de Tokyo à Paris. Puis il entre à l’école des Beaux-arts de Paris et fréquente l’atelier du peintre figuratif Eugène Narbonne, ami d’Othon Friesz ; le même atelier où Bernard Buffet fut élève peu de temps avant Michel-Henry. On lui apprend la construction rigoureuse, les lignes de forces sombres, le jeu des couleurs et des transparences qui caractérisent l’œuvre de Michel-Henry.

C’est un premier prix à la Maison Descartes d’Amsterdam en 1956, suivi d’un prix à la Casa Velasquez de Madrid, qui lui donnera le goût des voyages, à la découverte de nouveaux paysages qu’il retranscrit sur la toile.

Il y puise des thèmes d’inspiration, réalise des croquis, prend des notes et recrée la nature d’après sa vision ressentie et interprétée. « Peindre c’est ressentir » disait Constable, le maître anglais du Paysage. L’artiste est toujours là dans le choix de la composition, les couleurs, le cadrage, l’organisation des éléments. C’est ainsi que les bouquets colorés de Michel-Henry posés telle une offrande au premier plan au bord d’une fenêtre, sont une invitation à entrer vers le fond du tableau représentant une vue de Paris, de Venise ou de Rome, vers une profondeur mystérieuse.

En même temps que les paysages, Michel-Henry peint la nature morte ayant pour sujet des bouteilles, des carafes de cristal, des fruits. Ses peintures sollicitent le désir de voir au-delà de la représentation de l’objet et des transparences. Mais loin de renvoyer à la fugacité de l’existence, l’artiste immortalise chaque fruit, chaque fleur sur ses toiles comme un hymne à la vie et à la joie.

L’exposition rassemble près de 70 œuvres dont 57 peintures et une sélection de dessins, livre illustré et objets en porcelaine, provenant de la collection personnelle de l’artiste et de collections privées.

Venise
Michel-Henry, "Lumière de parle sur Venise", 2005 © ADAGP, Paris 2014