Pierre Pallut

10 janvier > 3 mars 1997

Né en 1918, Pierre Pallut fait partie des héritiers de la longue tradition de la Peinture française. La tâche qu’il s’est assignée, et qui reste constante dans son parcours pictural, consiste à assouvir un besoin continuel : approfondir sa compréhension des possibilités de la peinture, véritable sujet de ses toiles.

Dès 1948, l’harmonie et la musicalité de sa palette attirent l’attention et l’estime de Bonnard et Braque. Un tel soutien nous éclaire sur son engagement plastique et spirituel. Fidèle aux émotions, aux inquiétudes et à la discipline du début, Pallut développe sa longue et patiente quête de la Lumière, en marge des écoles et des modes. L’obsession est poussée jusqu’à l’élimination de tout artifice, s’en tenant à une utilisation strictement nécessaire d’une gamme de couleurs limitée à quelques pigments : faire sourdre cette lumière si particulière «d’une aube à peine audible»1.

Le choix des œuvres présentées à la Maison des Arts (une quarantaine d’œuvres sur toile et sur papier allant de 1946 à 1994) retrace la démarche vécue avec ténacité de cet artiste pour qui l’Art doit rester une «affaire de cœur et une haute exigence spirituelle»1 dont «la moindre tricherie et la moindre défaillance ne pardonnent pas.»2.

 

1 François Mathey, Conservateur du Musée des Arts Décoratifs – Paris –

2 Jean Bazaine «Le temps de la peinture» – Paris, Flammarion 1990 –

1997-1