Sculpture animalière, quand la matière prend forme

8 avril > 31 mai

Avec Hélène Arfi, Jürgen Lingl-Rebetez, Peter Meyers, SO

L’art animalier s’attache à représenter l’animal dans un souci de sensibiliser le public au devenir de l’espèce animale. Dans cet esprit, les quatre sculpteurs invités façonnent la matière, qu’elle soit de bronze, de bois, de métal ou de pierre et donnent vie à un bestiaire étonnant d’oiseaux, de poissons, d’animaux familiers ou sauvages. Hélène Arfi aborde l’animal avec empathie et passion. Ses sujets privilégiés sont les oiseaux et la faune sauvage qu’elle observe longuement. Réalisées en bronze, ses sculptures traduisent le mouvement et la beauté d’instants saisis. Jürgen Lingl-Rebetez a suivi une formation traditionnelle de sculpteur sur bois. Avec la tronçonneuse il taille, les ciseaux à bois servant à créer des contrastes et les touches de couleur habillant délicatement la sculpture. Il crée un monde animal vivant et émouvant. Peter Meyers trouve dans la nature une véritable source d’inspiration. Il est fasciné par le travail des métaux  et en particulier l’acier Corten qu’il plie, tord et coupe pour le transformer en animaux ludiques et chargés d’émotion. SO observe le monde animal qui l’entoure pour lui donner vie. Le dessin est un préalable indispensable à l’architecture de ses sculptures. Elle choisit les matériaux pour leur texture et leurs couleurs et sculpte la pierre avec force et élégance.

L’exposition « Sculpture animalière, quand la matière prend forme » propose de découvrir une merveilleuse ménagerie à travers une soixantaine de sculptures qui témoignent de la beauté et du respect de l’animal.

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Jürgen Lingl-Rebetez, "Buste de cheval" © Adagp, Paris 2015
Ours
SO, "L'ours" © Adagp, Paris 2015
Deux chouettes fond gris
Hélène Arfi, "Deux chouettes" © M. Ferrier © Adagp, Paris 2015
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Peter Meyes, "Le sanglier" © Adagp, Paris 2015

Artistes à découvrir 2015

10 juin > 26 juillet 2015

Avec Rast-Klan Toros, Chaké Achdjian, Astrid Sarkissian, Syrane Yerganian

Pour la cinquième édition de la manifestation artistes à découvrir, la Maison des Arts ne déroge pas à sa vocation de partir à la découverte de talents artistiques. Cette année, l’exposition s’inscrit dans le cadre des événements culturels organisés par la Ville d’Antony et le Club Franco-Arménien d’Antony pour commémorer le centenaire du génocide arménien. A cette occasion, le sculpteur Rast-Klan Toros qui a réalisé l’Aigle d’Arménie, œuvre inaugurée au Parc de Sceaux, nous fait l’honneur de s’arrêter une nouvelle fois à Antony le temps d’une exposition à la Maison des Arts. A ses côtés, trois artistes arméniens sont à découvrir dans une diversité d’expressions : Chaké Achdjian recherche l’harmonie des couleurs dans une peinture figurative et abstraite, Astrid Sarkissian fait revivre avec modernité la tradition familiale pour la soie et Syrane Yerganian explore le corps humain avec ses bronzes aux courbes esthétiques.

L’exposition permet de découvrir l’extrême richesse et la vitalité de l’héritage culturel arménien à travers une soixantaine d’œuvres.

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Rast-Klan Toros, "L’Aigle d’Arménie", 2015

Carte blanche 2015

16 septembre > 25 octobre 2015

Avec Jean-Pierre Condat, Dany Denis, Jacqueline Henriot-Buchi, Françoise Michel

Membres depuis de nombreuses années du Cercle culturel et artistique d’Antony, Françoise MICHEL, Dany DENIS, Jean-Pierre CONDAT et Jacqueline Henriot-Buchi sont les artistes invités pour cette première édition « Carte blanche ».

La peinture est une passion mais aussi un partage avec le public et entre artistes.

Artiste peintre utilisant l’huile et le couteau, Françoise Michel est sensible à l’harmonie des couleurs, aux paysages et aux natures mortes. Entre figuration et évocation, son univers fait rêver et voyager… sa peinture est reposante. Ce qui est important pour elle, c’est le partage amical de cette passion avec chacun.

Peintre pastelliste, Dany Denis affectionne le pastel sec médium pour sa luminosité, ses couleurs. Les styles, tel que le trompe l’œil ou l’abstrait, lui donnent une approche différente. Ses natures mortes redonnent vie à des objets anciens usés, patinés par le temps qu’il aime mettre en scène pour raconter une histoire. Il aime capturer la lumière, l’atmosphère d’un paysage d’après nature. Quant à l’abstrait, il fait appel à son imagination et compose avec les formes et les couleurs.

Après de nombreuses années de pratique de l’aquarelle, Jean-Pierre Condat a trouvé dans la peinture à l’acrylique les tons et la dynamique qui convenaient à son tempérament. Les lieux d’échange, tels qu’un café ou un marché, lui permettent de traduire des instants de vie et des ambiances dans une atmosphère très conviviale. Ses tendances favorites sont la figuration et l’expressionnisme.

Depuis plus de trente ans, Jacqueline Henriot-Buchi s’est tournée vers l’abstraction non-figurative, pour exprimer des réflexions, des sentiments ou un souvenir précis. Grâce à la couleur et une construction solide, elle peint les émotions que la Nature, la Musique, la Poésie, la Littérature, les Événements personnels joyeux ou tragiques font naître. L’art est, pour elle, un espace vivant.

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Dany Denis, "Capitaine Serge", 2001
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Françoise Michel, "Voilier bleu", 2013
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Jean-Pierre Condat, "Marché malgache", 2013
3. P et S. f- La plaine en Juillet (La Beauce)
Jaqueline Henriot, "La plaine en juillet (la Beauce) "

Guerre 1914-1918 : le travail des femmes

11 novembre 2015 > 3 janvier 2016

Avec la collection Roger-Viollet

Appelées à remplacer l’époux, le père, le fils parti combattre, les femmes françaises voient leur quotidien bouleversé durant la Première Guerre Mondiale.

D’abord mobilisées dans les campagnes puis dans les villes et les usines, elles sont amenées à exercer des métiers réservés aux hommes, affrontant la pénibilité et manifestant une capacité jusqu’ici contestée. Chacune à leur manière, elles sont un soutien indispensable à l’effort de guerre.

Cette exposition présente 56 tirages issus de la Collection Roger-Viollet et met en valeur des documents écrits, photographiques et vidéos, des lithographies et un uniforme d’infirmière. Elle a bénéficié de l’appui de la Parisienne de Photographie, du Musée de l’Armée, de la BDIC, de l’ECPAD, de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, de la Croix-Rouge Française, du Musée de la Comédie Française, des Archives communales d’Antony.

Guerre 1914-1918. Femme conduisant un tramway parisien.
"Guerre 1914-1918. Femme conduisant un tramway parisien" © Maurice-Louis Branger / Roger-Viollet

La Corée, entre tradition et modernité. Matières détournées

10 février > 3 avril 2016

Avec Choi Hyun-Joo, Han Eva Eun-Sil,  Jang Kwang-Bum, Jung Do-Jun,  Kim Sunga, Shin Chul et Shin Gyung-Kyun

Dans le cadre de l’Année France-Corée 2016, la Maison des Arts propose de faire découvrir l’art coréen contemporain, mélange subtil de tradition et de modernité, de poésie et de solennité, de retenue et d’énergie, dans lequel la réflexion sur la matière-même des œuvres occupe une place primordiale.

Originaires du Pays du Matin calme, sept artistes dévoilent ainsi leur travail actuel.

Choi Hyun-Joo réalise une installation grillagée évoquant la mémoire. Han Eva Eun-Sil explore l’univers de son inconscient au moyen de photocollages surréalistes. Les acryliques sur toile poncée de Jang Kwang-Bum questionnent la possibilité de représenter le temps. Le calligraphe de renom Jung Do-Jun revisite l’art ancestral de la calligraphie en créant des œuvres originales. Kim Sunga, artiste et scénographe pour le théâtre, interroge la définition de l’identité humaine à travers des installations de marionnettes sur fond sonore. Enfin, les céramiques d’inspiration traditionnelle de Shin Chul et de Shin Gyung-Kyun ponctuent le parcours de la visite.

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Kim Sunga, "En suspens" , 2012 © Kim Sunga

Autour de Juana Muller, sculptrices et peintres à Paris 1940-1960

25 avril > 12 juin 2016

Avec Marta Colvin, Charlotte Henschel, Elvire Jan, Juana Muller, Véra Pagava, Alicia Penalba, Helen Phillips, Irène Zack

Cette exposition fait revivre la carrière de la sculptrice Juana Muller (1911-1952) couvrant une vingtaine d’années et de ces femmes qui ont croisé son chemin, à travers plus d’une soixantaine d’œuvres : sculptures, peintures, œuvres sur papier, céramiques ainsi que des documents écrits, photographiques et vidéos.

« Huit femmes vinrent un jour à Paris. Elles étaient nées loin de la France, en Russie, en Amérique du sud, en Bulgarie ou en Allemagne et s’appelaient Irène Zack, Helen Phillips, Alicia Penalba, Juana Muller, Marta Colvin, Véra Pagava, Elvire Jan et Charlotte Henschel. Elles partageaient le même rêve : devenir artistes. Habitées par l’impérieuse nécessité de créer elles n’imaginaient pas mener une autre existence que celle que leur dictait leur vocation.  Certaines aimaient manier la masse et le ciseau, malaxer le plâtre et faire naître de la glaise des formes inédites, d’autres préféraient peindre et, par le pinceau et la couleur exprimer ce qu’elles ressentaient au plus profond de leur être. Elles avaient choisi une voie difficile, hors des sentiers traditionnels, avec courage et détermination. Par bonheur leurs familles, cultivées et libérales, ne contrarièrent pas leur détermination.

Toutes les huit furent séduites par la France et par Paris. Les hasards de l’existence les y amenèrent entre 1920 et 1950, par des chemins différents…

La non-figuration s’impose petit à petit à cette jeune génération comme le moyen de donner à l’art un nouvel envol. La bataille est rude et les polémiques vont bon train entre les tenants de l’art figuratif et ceux qui prônent l’abstraction. Nos huit femmes participent à ce vivifiant remue-ménage. Chacune à son rythme et selon son caractère ». (Francis VILLADIER, Conservateur en chef du Patrimoine)

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C. Brancusi, "Joana Muller" © Adagp, Paris 2016

Artistes à découvrir 2016

22 juin > 24 juillet 2016

Avec Renaud Bargues, Vincent Bebert, Juliette Choné, Sylvain Pernière

Pour la sixième édition de la manifestation « artistes à découvrir », la Maison des Arts ne déroge pas à sa vocation de partir à la découverte de talents artistiques, véritables coups de cœur, glanés pendant l’année. Toute l’originalité de cette manifestation repose sur le rapprochement d’artistes aux expressions et aux parcours variés, d’Antony et d’ailleurs.

Cette année, quatre artistes sont à découvrir : Renaud Bargues, tantôt figuratif, tantôt abstrait, s’exprime dans un geste libre à travers des dessins à l’encre de chine et des peintures à la palette chromatique riche ; Vincent Bebert peint la nature en plein air – paysages alpins ou bavarois – dans une attitude dynamique et des coloris sombres qui donnent à ses toiles un caractère romantique ; Juliette Choné mêle l’animal, le végétal et l’humain et interroge la notion de métamorphose de la matière dans ses dessins au lavis, au stylo Bic sur papier ou compresses et ses oxydations sur métal ; entre abstraction et figuration, Sylvain Pernière choisit de décliner ses harmonies de couleurs sur des feuilles bitumées en s’inspirant de la littérature ou de la vie urbaine et exprime son bouillonnement intérieur par un geste dynamique.

À travers cette exposition, la Maison des Arts poursuit son ambition d’être le passeur d’une création vivante.

Renaud Bargues, "Water fall", 2014

Carte Blanche

14 septembre > 23 octobre 2016

Avec Yvon Mutrel, Jean-Louis Hélard, Marcel Lubac, Jacques Maîtrot, Louise Mutrel, Jérôme Touron

Pour sa deuxième édition Carte blanche, la Maison des Arts d’Antony propose à Yvon Mutrel, qui a assuré la direction de l’espace Beaudouin à la Résidence Universitaire Jean Zay d’Antony (RUA) pendant 10 ans, de disposer librement de ses cimaises. Le choix s’est porté sur six artistes peintres, vidéastes, plasticiens et photographes, engagés dans la vie de l’espace Beaudouin.

Yvon Mutrel (né en 1944) peint, en autodidacte, depuis l’âge de 13 ans. Encouragé dès ses débuts par des artistes comme Sonia Delaunay, Édouard Pignon et Michel Seuphor, il construit depuis les années 1970 des compositions abstraites dans laquelle la première place est occupée par la couleur. La série des Nuitales (début des années 2000), est pour la première fois montrée au public antonien.

Le vidéaste Jean-Louis Hélard  (né en 1949) questionne dans son travail l’existence et la portée des images hors de tout récit : à quoi servent les images lorsqu’elles ne sont plus le support d’une histoire narrée ? À travers ses œuvres, il invente ainsi de nouvelles perceptions de la représentation imagée, appréciée pour elle-même.

Marcel Lubac (né en 1954), à la fois peintre et sculpteur, s’est formé à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Cherchant à saisir l’hétérogénéité du monde, son travail vise à sortir la peinture de ses frontières étroites. Ainsi, l’artiste excelle dans l’art de la composition et de la décomposition, notamment par la mise en volume des formes.

Photographe, vidéaste et plasticien, Jacques Maîtrot est ingénieur en mécanique de formation. C’est à 12 ans, en autodidacte, qu’il découvre la photographie, medium artistique qu’il ne délaissera jamais. Son approche, généralement conceptuelle, interroge les rapports que nous entretenons avec les objets techniques du quotidien, influencé par les écrits du philosophe Gilbert Simodon.

Louise Mutrel a étudié l’histoire de l’art et les arts plastiques avant de se tourner vers la photographie, qu’elle continue d’explorer à l’École nationale supérieure de la Photographie à Arles. Dans son projet RUA (Résidence universitaire d’Antony), elle fixe en images le bâtiment déserté, à la recherche «  de sculptures involontaires ou des œuvres anonymes qui racontent le lieu ».

Le plasticien Jérôme Touron (né en 1967) éprouve la forme classique du tableau « en réactivant quelques traits caractéristiques du modernisme et de son histoire, en particulier la grille modulaire et la distribution aléatoire des couleurs ». Les matériaux utilisés sont choisis pour leur fonctionnalité (plâtre, adhésif, métal) et présentent un aspect mobile permettant d’échapper au définitif.

Yvon Mutrel, "Les nuitales", 2001-2002

Passerelle des arts : 50 ans du jumelage Antony-Reinickendorf

12 novembre > 31 décembre 2016

Avec Pierre de Mougins, Cathy Jardon, Maurice Weiss

La Maison des Arts a choisi de célébrer les 50 ans du jumelage entre Antony et Reinickendorf en mettant à l’honneur les œuvres de trois artistes témoignant des liens entre la France et l’Allemagne.

Le peintre d’origine antonienne Pierre de Mougins, berlinois depuis 2007, présentera des tableaux mi-réalistes mi-oniriques de ses deux périodes artistiques, montrant ainsi l’influence topographique sur son travail artistique.

La peintre Cathy Jardon, installée elle aussi à Berlin dans les années 2000, exposera des œuvres abstraites aux couleurs éclatantes mélangeant des formes simples et jouant sur l’opposition entre équilibre et déséquilibre, pour interroger le sens et la pertinence de l’abstraction géométrique aujourd’hui.

Enfin, le photographe de la célèbre agence Ostkreuz Maurice Weiss, Allemand né en France, montrera un ensemble de clichés de chantiers architecturaux et de portraits d’ouvriers illustrant les transformations de la capitale allemande après la chute du Mur.

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Pierre de Mougin, "Quadriptyque", 2009 © Friedhelm Hoffmann

L’art algérien entre deux rives

15 février > 2 avril 2017

Avec Abdelkader Guermaz, Mohamed Aksouh, Habib Hasnaoui, Mustapha Sedjal, Kamel Yahiaoui

L’histoire de l’art moderne algérien commence à l’époque coloniale. Nourri dès l’origine de ces relations entre métropole et colonie, l’art algérien se place aujourd’hui encore « entre deux rives ».

Parmi la richesse et la diversité de la scène artistique algérienne en France et avec l’aide du Centre culturel algérien, la Maison des Arts a choisi de consacrer une exposition aux œuvres de cinq artistes : Abdelkader Guermaz (1919-1996), Mohamed Aksouh (1934-), Habib Hasnaoui (1955-), Mustapha Sedjal (1964-) et Kamel Yahiaoui (1966-).

Abdelkader Guermaz et Mohamed Aksouh sont deux pionniers de l’art moderne algérien. Installés à Paris dans les années 1960, ces deux peintres mélangent l’univers propre à leur pays avec l’abstraction et l’expressionnisme européens de l’époque. Habib Hasnaoui, Mustapha Sedjal et Kamel Yahiaoui, quant à eux, sont trois plasticiens des nouvelles générations d’artistes, aux créations plastiques et conceptuelles nouvelles. Installés en France dans les années 1990, leur travail est marqué par un art où se mêlent l’Histoire et leur histoire personnelle.

A travers une soixantaine d’œuvres, ces artistes nous invitent à découvrir toute la richesse et la diversité d’une création au caractère métissé, un art algérien « entre deux rives ».

Ressource

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Mohamed Aksouh, "Sans titre", 2010-2016 © photo Patrick Plas